Retour au bled: Episode III – L’aéroport

Problème de surplus de bagages

Il y a tellement de choses à dire lorsqu’un blédard prend l’avion qu’un simple billet sur lepetitnegre.com ne suffirait pas à expliquer tous les tenants et aboutissants du passage d’un blédard sur le tarmac d’un aéroport, surtout quand celui-ci s’apprête à rentrer chez lui pour les vacances. C’est pourquoi je ne parlerais, ici, que du problème des surplus de bagages.
Que les choses soient claires, afin de dépassionner mon propos, il faut savoir que ce problème est aussi vieux que les blédards. Il a été créé en même temps qu’eux, c’est-à-dire quand le premier d’entre-nous a tracé la première frontière sur notre belle petite planète 🙂 .

Un avion, tout comme une voiture, ne peut, à lui tout seul, contenir les cadeaux et autres babioles obligatoires que ce doit de ramener chez lui le blédard ou son cousin maghrébin, sous peine d’être maudits sur 8 générations par les siens restés au bled. Partant de ce constat, le cousin du Nord, le maghrébin donc et non le biblos (oui le Nord est un concept très relatif :ndla), a mis en place le système des fameuses bâches bleues montées sur voiture qui ont fait leurs preuves du côté de la police des autoroutes, mais qui l’ont prémunis contre toute damnation blédarde, même passagère.

Vous pensez que je digresse mais en fait ce n’est pas le cas. Les blédards qui résident un peu plus au Sud, eux, ne peuvent se permettre le luxe d’une bâche bleue… et surtout une traversée à la Paris-Dakar sans assistance technique. De fait les options qui s’offrent à eux sont dès lors restreintes: pour la modique somme qui avoisine très rapidement les 1000 euros ils se voient contraints et forcés de se limiter à deux bagages de 23 kilos et pas un gramme de plus.
Du coup le voici obligé de recourir à des stratagèmes tous plus ou moins compliqués pour pouvoir amener plus en chargeant moins… de kilos. Notez que pour chacune de ces stratégies, le blédard va casquer de l’argent en plus des 1000 euros ci-dessus mentionnés. On parle alors des fameux excès de poids taxer jusqu’à 32 kilos par valise ou de la valise supplémentaire qui, elle, doit vraiment faire 23 kilos. N’oublions pas de citer l’utilisation du freight et/ou de la générosité légendaire intra-blédard qui permet de charger les valises d’un blédard qui passe par là et qui, lui, n’a pas peur de la damnation.

Longtemps je me suis rangé du côté du personnel des aéroports

Et nos vertèbres.. vous avez pensez à nos vertèbres avec tous vos kilos en trop à transporter jusqu’à l’avion ??

…et des compagnies d’aviation

On vous donne X kilos alors venez pas nous casser les c… avec vos kilos en trop. Notre service ne vous plait pas ? Allez voir ailleurs… .

en me disant qu’ils avaient raison. Dans le capitalisme tout est bon pour faire de l’argent. Et rien ne justifie de bousiller la santé des travailleurs.

Mais seulement voila, vu que le nombre de compagnies qui se rendent au bled fond comme neige au soleil, il y a comme une situation d’oligopole qui s’est installée. Si tu n’utilises pas Air France, Brussels Airlines , Air Maroc ou Ethiopian Airlines, tu es un peu totalement piégé 🙁 . Du coup, on peut se demander pourquoi ces compagnies, avec certaines qui cumulent plus de 50 ans d’activité au bled, n’ont toujours pas réglé le problèmes des bagages de leur clients en destination du bled. Ces compagnies connaissent pourtant la problématique et visiblement n’arrivent pas à la résoudre ou, et ce serait plus grave, ne veulent pas la résoudre. Je suppose que cela rapporte de taxer des gens en position de faiblesse… et ce n’est pas l’UA qui va nous aider 🙂 .

Moi pour ma part j’ai ma petite idée, qui vaut ce qu’elle vaut. Je me dis qu’à 1000 euros la place il pourrait bien nous refiler 2×23 kilos en plus. Je sais, c’est la crise pour tout le monde mais à l’inverse des autres secteurs, les avionneurs spécialisés bled eux ne connaissent pas ces maux!!!

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3 Commentaires

‘tain j’avais pas remarqué que j’étais capable de faire des jeux de mots pourrave à l’insu de mon plein gré désolé 😀

C’est clair que les prix ne vont pas en diminuant…
Et c’est pas pour autant qu’on a le droit à plus de services ou de kilos.
Sans compter les retards de baggages ou les pertes…

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