Quand les blédards s’essaient au vélo

Et oui, on aura vraiment tout essayé au bled, on a envoyé des athlètes aux Jeux Olympiques d’Hiver, on a des blédards ou des descendants de blédards qui réussissent en patinage alors n’écoutant que notre cœur et notre détermination de blédard pur jus à découvrir, à combattre, voire à vaincre tous les obstacles dans le monde du sports, les blédards s’attaquent désormais aux surfaces et au discipline tabou comme l’eau et les sports de route. Après le Burkina Faso ou le Rwanda, entre autre, voici que le Gabon investit, à son tour, à fond, dans le vélo à un an de la CAN2012 (je sais, les 2 évènements n’ont rien à voir mais c’était juste une petite piqûre de rappel 👿 ).

Soyons franc, ceci est un poste qui se veut avant tout humoristique. Car il est clair que pour qu’une course cycliste digne de ce nom s’organise et se dispute au bled il faut un parcours exigeant et répondant au normes internationales de la discipline. Ce simple fait devrait déjà déclasser la majorité des bleds qui une fois qu’on a franchi, le boulevard ou l’avenue principale devienne surtout plus propice à l’organisation d’un rallye WRC ou d’un Dakar qu’à la mise en avant des talents locaux à deux roue. Je sais certains me diront que la reine des classique qu’est Paris-Roubaix se déroule sur des pavés, mais pour avoir, dans ma jeunesse, parcouru des kilomètres, avec un vélo chinois, de routes goudronnées en terre rouge du bled, je vous l’assure, il y a des jours où j’aurais troqué ma terre rougeâtre au pavé grisâtre du Nord nonobstant les sollicitations inévitables de mon derrière.

Les étapes de la Tropical gabonaise Amissa Bongo 2011

Tout cela pour dire, que si au départ, j’ai cru que l’on assisterait à un tour du Gabon comme on subit chaque année un tour de France qu’elle ne fut pas ma déception de voir que de tour, il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une course à 6 étapes se déroulant dans le quart Nord du Gabon, seul coin du pays semblant répondre au desiderata de la course.
Vous ne verrez donc jamais de cycliste en plein effort dans la forêt équatoriale essayant d’échapper à l’attaque d’une meute de singes ou à l’attaque d’une panthère. Vous ne verrez pas, non plus, de public bivouaquant en pleine savane en grillant ça et là un bonne viande de chèvre et savourant des beignets en attendant le passage fugace d’un peloton mené par un Contador par encore reconnu dopé. Non, mesdames et messieurs, en lieu et place, les gabonais qui se seront déplacés refusant de suivre les tribulations de la politique actuelle au Gabon auront surtout vu un spectacle certes singulier mais au combien moribond si l’on se dit que c’est quand même le Gabon qui organise l’évènement et lorsque l’on voit le palmarès des éditions précédentes.

Je sais, ce n’est que le début (heu.. pardon c’est là 6ème édition:ndlr), dans 20 ans si je reviens ce sera mieux… si ce parcours existe encore dans 20 ans!! Car voyez-vous, au delà de mes critiques sans aucun fondement, il y a une chose que je n’arrive toujours pas à saisir. Pourquoi, les blédards n’arrivent décidément pas à vendre leur produits? Rien qu’en regardant l’affiche et le site internet lié à la course cela m’a fourni suffisamment de munition pour attaquer sans aucune difficulté un évènement qui sous d’autres cocotiers aurait du être célébré à sa juste valeur. Pensez donc, ils se sont quand même offert une escapade jusqu’à Ebolowa, au Cameroun voisin. On aurait donc était en droit d’entendre si ce n’est l’Afrique tout entière, au moins la CEMAC rugir avec force et faire la promo de cette compétition… mais cela ne sera pas encore le cas cette fois-ci. Sans doute parce que des 2 côtés ont est pas encore habitué à rouler à vélo 🙂 .

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